Séjour à Tirana

1 avril 2024

Mirëdita,

Après 3 jours de grimpettes dans les montagnes albanaises (260 km et 5600 m D+), je suis arrivé à Prizren au Kosovo. C'est une ville que j'ai déjà visitée en 2013 mais en venant de la Macédoine du Nord. Heureusement que mon blog est là pour me le rappeler d'ailleurs ! L'objectif de cette destination était à l'aller comme pour le retour (vers le lac Shkoder) d'apprécier les beaux paysages montagnards. Des photos à venir à la fin de la semaine lorsque je serai à Shkoder.

Comme prévu, quelques lignes sur mon séjour à Tirana que j'ai quitté mardi matin. Pour la première fois dans mon périple, j'ai effectué un "free walking tour" de la ville. On ne peut pas apprécier Tirana si l'on ne connaît pas son histoire car en première approche on peut la trouver moche !

Depuis l'ouverture démocratique de 1990, la capitale albanaise essaie de développer notamment une industrie du tourisme.

Entre 1939 et 1944, Tirana a été occupée successivement par les Italiens puis les Allemands. À partir de 1946 et l’instauration d’une république populaire communiste dirigée par Enver Hoxha, avec l’aide financière et technologique de la Russie et de la Chine, Tirana connaît un bel essor. J'apprendrai que jusqu'au début des années 1990, ce fût dur dur (espionnage généralisé de la population albanaise, répression, paranoïa conduisant l'Albanie à un isolement total). Dans ce tout petit pays, ce dictateur a fait construire des milliers de bunkers pour protéger la population et le régime !

Pour donner une idée de la dureté du régime, il y a vingt-cinq ans à peine, les coupures d’électricité de six heures d’affilée étaient routinières et les Albanais avaient interdiction de voyager à l’étranger. Les touristes avec un tatouage étaient interdits de rentrer.

Le guide nous a raconté son enfance, la chute du communisme et la première bouteille de Coca-Cola dégustée en famille avant de se retrouver exposée sur le buffet du salon. Autre petite anecdote racontée par le guide, celle de la banane, qui n'a fait son apparition qu'à partir de 1992 . Elle était précieuse et chère, au point qu'elles étaient derrière des vitres dans les magasins et que les anciens avaient peur de la goûter, de par sa couleur, texture, forme, etc..

Aujourd'hui j'ai découvert une capitale vivante, bien agréable, avec de larges trottoirs, des terrasses débordantes, colorée (immeubles , bâtiments officiels) et quelques touches de fantaisie (les peintures qui recouvrent les boîtes électriques par exemple).

Lors de ma visite, je retiens ainsi la place Skanderbeg et sa vaste dalle en marbre, le cœur de la ville, avec en son centre la statue du héros national, la mosquée Ethem Bey construite en 1789, le musée national dont la fresque retrace l’histoire mouvementée du peuple albanais, la pyramide (monument construit comme un mémorial pour le dictateur communiste qui a coupé le pays du reste du monde). Cette pyramide a été transformée en hub technologique). Enfin l'opéra construit dans le plus pur style soviétique et la mosquée de Namaegâh, qui m'a rappelé la mosquée bleue d'Istanbul en version réduite. Ce n'est pas un hasard, c'est un cadeau de la Turquie à l'Albanie ! J'ai d'ailleurs depuis mon entrée en Albanie de nouveau droit aux appels islamiques à la prière car la population est majoritairement musulmane.

Au final, j'ai aimé cette capitale albanaise dorénavant moderne même si l' histoire communiste retentit dans les principaux bâtiments et les aménagements. Je ne suis pas mécontent d'avoir eu cette visite guidée pour mieux l'apprécier et me surprendre.

Je reprends la route ce samedi pour encore deux à trois jours en Albanie après un passage éclair au Kosovo.

Portez vous bien.

Francky toot's et ses vertes demoiselles